Les gens de Dublin
Réalisateur : John Huston
D’après une nouvelle de James Joyce.
L’action se déroule lors du réveillon de Noël chez des bourgeois irlandais. Le film date de 1987, qui est la décennie où l’on trouve le plus de références de dindes de Noël au cinéma : entre autres dans Mille milliards de dollars d’Henri Verneuil en 1981, dans Le père Noël est une ordure de Jean-Marie Poiré en 1982, dans Travail au noir de Jerzy Skolimowski en 1983 ou dans Neuf semaines et demie d’Adrian Lyne en 1986 ; des films de genres très différents. Pourtant ce n’est pas de la dinde qui est servie lors de ce réveillon irlandais, mais de l’oie. Les hôtesses, les demoiselles Morhan, n’aiment pas la dinde qui, disent-elles, ressemble à de la viande essorée. Ce film est à contre-courant à tout point de vue. Le réveillon de Noël, avec la dinde, destiné à fêter la nativité, se transforme en un réveillon avec de l’oie, marqué par la mort d’un homme.
Blanche neige
et les sept nains
Le premier long métrage animé de Walt Disney.
La scène de la pomme empoisonnée offerte par la sorcière est un classique. Damnation née d’une pomme, Blanche neige inverse la malédiction de la Genèse. C’est le couple qui lève la malédiction, par l’amour, alors que dans la Bible, c’est le couple Adam et Eve qui franchit l’interdit et est chassé du jardin d’Eden. En dehors de la pomme, on parle beaucoup de beignets, de tartes et de massepains dans Blanche neige, mais c’est la soupe qu’on mange. Destiné avant tout au jeune public, le dessin animé se devait d’être éducatif. Il a fait école.
Gemma Bovery
Réalisateur : Anne Fontaine
Déjà chroniqué, il sort en DVD ce mois.